A Yves et Marithé
Des précoces lupins tout de mauve vêtus
Retentit ce matin, l'hallali désolé
De l'ultime frimas, persistance têtue
D'un tardif printemps aux débuts engeolés
Du midi de Verbier, au plus haut du Mont Fort,
Généreux et joyeux, se montrera Soleil
Flattant Dame Nature de ses fins rayons d'Or
L'alpage sera en fête, ô splendide merveille !
A la valse des frêles fleurs, je répondrai
De mon plus bel allant, le regard vers les cîmes
Du doux posé de mes pas, au son des Clarines,
Lascif et déterminé, vers elles, je monterai
Embaumé.du parfum du chaud foin de l'estive,
Devant toi, ô majestueuse beauté, mon coeur !
En extase ! En grâce. Le hasard, idée naïve,
Ne peut être que l'image de son propre malheur.
Herbier de Verbier, à toi, je renoncerai
Aux fleurs séchées, cimetière entre deux pages
Je préfère le bal des âmes, plus beau et plus sage
Qu'un cahier de mornes souvenirs sans attrait.
Le bonheur est ailleurs.
Il est amour.
Il est vivant.
Gilles de Chasles
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