Aux heures beurres, le bonheur est bon Et le glissé du couteau sur la tartine est allègre et plaisant La bouche en surplomb veille gourmande son gouffre entre les dents béant
Poète autrement
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Aux heures beurres, le bonheur est bon Et le glissé du couteau sur la tartine est allègre et plaisant La bouche en surplomb veille gourmande son gouffre entre les dents béant
Tard aux Haas, la lumière rase
Le sable est roux, j’ai froid
Sur mes genoux, un chiffon
Un griffonné aux mots souillons
Une presqu’idée, très encore rien
Un vaurien, ô voleur! Vif Désespoir!
Il est tard aux Haas , et si tôt le soir !
Au loin, le falot Fréhel balaie, ocre, le ciel
Si frêle au crépuscule, l’été 23 s’éteint
Le jour demain, ailleurs, aux petits soins
Gilles de Chasles
Il pleut dehors et pas ailleurs !
Et alors ?
Il fait beau chez les autres et je mouille !
Je sais. Ça change quoi ?
Alors mon malheur est patent et tu t’en fous ?
Non, je n’ai ni bon ni malheur ;
Juste une autre justice,
Que celle de mes yeux.
Je possède un cœur, main tendue
Pour accueillir
Et de la joie, main heureuse à offrir.
Tu n’auras donc jamais avec moi
Ni fortune, ni tort, ni raison.
Mais de très beaux sourires,
Pour riches rayons de soleil !
L’aube est naissante
Et le soleil apparait.
Et toi ?
Qui es-tu à lui ?
Que sens-tu,
Aube naissante,
Soleil, apparaitre
En toi ?
Que deviendras-tu,
Passager,
Passagère de la vie,
Nuit et jour,
Marcheuse
Marcheur
Simple
Bruit
De lumière
Au fil du temps?
Gilles de Chasles
Valse des mots, les syllabes emportées par le vent, je m’emporte contre l’air et la pluie, la grisaille et les autres, le tout ça et puis rien, et zut à la fin.
Ma tempête intérieure prend le parti de cesser. Je suis, là, Bastion de Hollande. Le vent m’emporte. Je résiste. Il pleut. Je mouille. Pas grave. Je suis breton.
Je suis breton Malouin. Les chiens du guet au derrière de la Vie. Face à moi, grandiose, le large et ses îlots forteresses. Mes familiers. Mon splendide. Mon paradis de là où je suis, présent, camaïeux de gris. Le jardin de mes enfants, heureux et voileux.
ET je me regarde du haut de MOI-MÊME, ce minuscule rien au milieu de ce tout fouetté de tempête, les éléments s’accrochant à ce qu’il peuvent trouver sur leur propre chemin.
Et soudain, je me rends compte que je suis fier Dinan, du fond de l’estuaire, devenu Malouin. Roc de chair en bord de mer, roc de rien, battu par le fouet de la vie.
Je conclus, d’une pensée, mes yeux sont pleins de céleste acier, mes oreilles, les ouïes engorgées de souffle. Je dois m’en aller.
Les chiens du guet peuvent me croquer, l’important, n’est pas de vivre au soleil mais d’être élément de vie, soleil de pluie au pays du vent.
La vie n’est pas facile mais elle est si belle quand on prend soin de se regarder du plus haut de notre magnifique planète.


L’école de poésie à l’air Malouin, école que je veux un jour.
. ‘

Bout au vent entre Alet et Moulinet
Ils se sont enfuis du bureau, leur mercredi terminé ,
Eux, les régatiers, fidèles aux vespérales
Eux, les amoureux des vents aux beaux soleils couchants
Ils sont là, tirant la langue et parfois, des bords.
Ils sont là ensemble, s’espérant toujours les premiers au port.
Qu’importe, au final, puisqu’après un large pot de l’amitié.
Après une longue journée de travail, ils rentreront à la maison. Les derniers.
Gilles de Chasles
Elles sont amies, elles sont en bleu, unies
Elles, si, jolies , en longues robes fleuries,
Elles, à la différence, ailes, douces fées
Elles, Laeti et ses sœurs, notre honte
Salaire de misère, rien ne se fait.
Îles délicates portant beauté
Pour tant, si vaste archipel de bonté
« Ecris-moi, dès à présent, une page blanche impromptue, dans laquelle mes mots erreraient à ne plus se savoir qu’autre maux. Des mordants. Des morsures. Des morts sots et des morts-peurs. Des s’écroulants. Des tremblements de pierres pour qui sonne le glas ! hurla ma vie, un jour, à mes saisons jusque-là, heureuses. - Va-t’en délirante, lui postillonnai-je à la face d’un coup de pied au culot, je suis trop jeune ! Je ne serai jamais retenu. Je ne remplis aucun des critères décris d’aire ! Neuf mois plus tard, hélas, le mort mot était là. Il était gros. Il sentait bon le calembour show. Ne sachant lui donner un nom, le sort décida, pour tous, et pour longtemps : Parkinson ! -Vie de Merde ajoutai-je aussitôt, je serai ton fléau ! Je serai un malade heureux. Quoique tu entreprennes, je serai ton poison. » Ainsi naquit ce que j’allais devenir ce rat et tout ça : un malade heureux
Etre de la mauvaise couleur. Du parfum inopportun. De l’oreille manquante. Du trop long nez pendant. Etre l’ailleurs que personne ne saurait voir ici alors que là -bas oui. Etre le nabot rejeté qui ose revenir nous narguer. Etre l’ami qui n’est plus. La femme, la pute, la salope. L’épouse qu’on n’aime plus. Le malade qu’on rejette. Le mort décédé en été. La vieille qui n’a plus toute sa tête. Celle qui se pisse dessus. Etre le gosse qui a chié dans son froc. Le curé défroqué. Le taré qui gratte le derrière de sa mère. Le pauvre clodo. Le SDF. La dame pipi. L’ouvrier pressé. La coiffeuse. Le menuisier. L’huissier de justice. Le client mécontent. L’employé qui répond. Ce sale con de patron. Le flic du coin. Le voisin qu’on ne peut pas blairer !
Etre intolérable. Tous ces ceux-là et celles en trop !
Et l’amour fraternel dans tout ça ?
La France de toujours l’a réclamé ! Mais personne n’a répondu. Toujours occupée
A se mêler de ce qui ne la regarde pas et qu’on a vu à télé.
La triste Gaule dans tous ses états !
Poète du quotidien transformé
“Il y a des jours où les mots ne viennent pas pour dire ce que l’on est. Alors on les invente.”