Gilles de Chasles

Poète autrement

  • Ecole du Grand Bé


    Saint-Malo,
    Port breton,
    A deux pas de la  plage,
    Une école d’enfants sages
    Des élèves, des maîtresses, des leçons, 
    Deux courettes, la Manche en récréation.
    Cette maison du savoir, si près de l’eau,
    N’est pas un rêve mais porte un nom
    Si près du cœur du poète François-René,
    Cette école s’appelle l’école du Grand Bé


    Gilles  de Chasles

  • Alchimiste résilient

    J’ai écrit humblement ces mots, 
    Beaux et bonheurs leurs atours,
    Riches de belles espérances à vos jours
    Pour nourrir la faim et les études de mes marmots.

    Aurez-vous grâce, grand cœur à les accueillir
    Sans jugement de ma pauvreté, sans faillir ?
    À n’avoir jamais honte de mon courage
    Quand l’argent à l’avenir de mes enfants
    Audacieux de sa pénurie vient à eux en outrage ?
    De la boue de mes jours âpres à vivre
    Je me ferai toujours la joie de survivre
    Alchimiste de mon vouloir résilient

  • Piscine romantique de Dinard

    by

    Poème dédié à Anna

    Dinard, au tard de l’été,
    L'heure s'en allait déjà au couchant.
    Tous deux, beaux amants, s'étaient promenés,
    Ils trouvèrent l’endroit charmant.
    L'eau de sel, encore au soleil,
    Le bassin, rond, bientôt argent,
    Petit pois, œil de lune,
    La piscine, posée sur la mer, aussitôt, leur plut.
    Plouf !
    Aux ocres et bruns du couchant,
    Aux yeux et à la barbe de tous,
    Ils plongèrent et se baignèrent
    Leur petit cul nu,
    Luisant tout blanc !

    Gilles de Chasles
  • parfum d’arum .

    Est-il courtois ou dangereux  
    De nos jours de se montrer gentilhomme
    Poète, en des mots respectueux
    D’avouer à une jolie fleur ses belles couleurs d’arum ?

  • Grandes latences

    Un village, le beau temps. 
    Une école, et des enfants.
    Les lycéens en  vacances,
    Les tous petits en grande latence.
    Les maîtresses remplissent des dossiers
    Le fut-il les prive de longues soirées.
    Le mois de juin parti en fut mai
    L’année, presque, insuffisamment terminée.
  • Paris , ville lumière


    La ville de Paris en noir et blanc,
    Et, là-bas, au bout de la rue,
    L’escalier couleur, descendant, courbe, à l’océan.

    Les jours gris et durs se lamentent et durent,
    Taxi, Roissy, visages azurs des ailleurs et lointains
    Paris ville lumière s’allume et s’étend.

    La Terre est, nous, chez elle,
    La Tour Eiffel est Babel.
    Le Parisien, la Parisienne n’ont et n’auront jamais la tête d’un rien.
  • Au petit matin, mon âme

    Je me suis réveillé au petit matin 
    Avec au coin de la bouche
    La douce et folle intuition
    De vous toucher un mot de mon âme.
    Mais que dire du souffle de vie ? Sinon que les jours sont aussi étoiles ?
    Pourquoi crier du bruit de la vie à ceux qui l'ont en silence m'emporte aux trop loin de ceux qui vont bien ?
    Que faire sentir du parfum des couleurs à un monde qui ne se voit qu’un ?
    Je me suis levé, je me suis tu.
    Personne ne veut m’entendre parler des choses compliquées surtout quand elle parlent de réalités sans argent.

  • Le porc, no !

    Il s’appelle Vincent Lanne
    Trente cinq après sa naissance
    Pour la première fois de son existence
    Il a osé dire à maman
    « Je prends la Mégane
    Et je vais à la plage tout seul comme un grand !»

    Maman n’a rien dit.
    Et voilà notre Vincent sur la serviette,
    Celle du catalogue Aldi
    A Saint Jacut, plage de la Manchette.

    Le tricot de peau en moins
    L’œil sur le sein de la voisine en coin
    Le Vincent sans maman
    N’a pas fait le chemin depuis la maison innocent

    Il est venu bander
    Comme un âne
    Le Vincent Lanne !
    Le coin de l’œil contrebandier ! .

    Le porc, no
    La campagne est saine
    Tel est son credo
    Mater est aimer sans gêne

    Vincent
    Poète des foins et des champs
    Assurément
    Est un gentil gars touchant !





  • Boules de glace

    Son corps plantureux
    Planté, là, sous mes yeux
    Je l’aurais envisagée fantasme
    Si la belle n’avait été mère
    De ce petit monstre
    De ce regard noir me défiant
    Et des pelletées de sable
    Que ce petit fiancé de maman,
    Hypocrite
    Me destinait depuis trop longtemps .

    Miracle fut
    Quand le marchand de glace ambulant
    M’offrit le bonheur de me venger du nabot.
    ” Tu m’en achètes une, s’il te plait, Monsieur ?

    Mais avec plaisir , petit faon
    Oh zut !
    Diable, petit !

    Il ne fallait pas te précipiter !

    Voilà tes boules de glace à présent
    Igloos du désert pleines de sable ! “

  • Comperse

    Parce que vivre malade me demande plus à vivre,
    Aimer nous demande, comperse, plus à aimer

    La compersion c’est une jalousie positive

Gilles de Chasles

Poète du quotidien transformé

“Il y a des jours où les mots ne viennent pas pour dire ce que l’on est. Alors on les invente.”