Category: poèmes pour mieux vivre

  • Il y a dans le ciel
    Des nuages poussés par le vent
    Comme il y a sur Terre
    Des êtres poussés par le temps.


    Est-ce cela la vie ?

    Ou est-ce voguer d’amour et d’envies  ?
    Naviguer de notre naissance
    A notre résonnance ?
    Enfreindre les horizons ?
    Sculpter les ailleurs et infinis ?

    N’est-ce pas là, rêver la vie ?
  • Le jour où apparait cette évidence, la contrainte d’aimer, l’absurdité de devoir libérer de la place et du temps à l’autre, à des pensées nouvelles…

    Ce jour où naissent des cloisons de pierre et les frontières à son coeur, à sa raison, à sa gloire, à sa bravoure de vivre…

    Ce jour où l’amour devient maison jalouse, renonce à l’avenir et ne songe plus qu’à l’entretien de ce qui a été…

    Ce jour où les rêves ne transgressent plus la réalité, où la liberté est fatiguée, où la fraternité frappe en vain à la beauté de son âme….

    Ce jour précis où la vie abandonne au hasard l’effort de fraîcheur, trahit les tissus fermes et vigoureux de sa beauté,…

    Ce jour sans date, sans nom, ouvert à la laideur de son destin…

    Ce jour-là… hélas,..
    Ce jour terne sans richesse ni grâce.

    Ce jour là,  où aimer ne sait plus que s’aimer…

    on naît vieux.

  • par Gilles de Chasles

    Illustration - Êtres humains

    Il y a des jours où les mots ne viennent pas pour dire ce que l’on est. Alors on les invente. On les empile. On les aime. On les trahit parfois. Mais toujours, on les offre. Voici les miens, pour aujourd’hui :

    Être poète,
    c’est être albatros :
    ailes immenses, cœur trop vaste,
    et pattes maladroites sur le pont du monde.

    Être malade chronique,
    c’est être pot de chambre
    accroché au cul de la société,
    oublié mais indispensable,
    dérangeant mais vrai.

    Être courageux,
    c’est être ingénieur des ponts et chaussées,
    érigeant des arcs impossibles
    au-dessus des abîmes de peurs et de paresses.

    Être handicapable,
    c’est vivre plus et mieux
    avec moins.

    Être zèbre,
    c’est être une horloge en avance sur son temps,
    perpétuellement en décalage
    et pourtant incroyablement juste.

    Être prof,
    c’est être le pigeon rêveur :
    parfois chiant, souvent chiant,
    mais capable de faire décoller les rêves.

    Être prof de la vie malade,
    c’est être un fils de Mandela :
    enseigner la liberté aux corps enfermés,
    la grandeur dans les douleurs.

    Être croyant,
    c’est être chenille
    portant déjà dans ses silences
    le destin d’un papillon.

    Être amoureux,
    c’est être mine d’or pour les autres :
    espoir, confiance et assurance tout en un.

    Être rebelle,
    c’est être de Gaulle,
    l’inconnu du 18 juin 1940,
    qui parle aux ombres
    avec la voix de l’avenir.

    Être fidèle,
    c’est être jardinier
    sans cervelle d’épouvantail
    les jours de grande sécheresse.

    Être le jour de Pâques,
    c’est être celui qu’on croyait mort
    et qui revient frapper à la porte
    de toutes les âmes possibles,
    pour leur murmurer :

    “Sortez de la boîte,
    osez ENSEMBLE et ENFIN
    la forme du puzzle humain,
    chacun trouvant
    ses amours,
    sa bonne place,
    sa juste richesse.”


    Et vous ? Qui êtes-vous aujourd’hui ?
    Bienvenue sur ce blog. Ici, on ne guérit pas.
    On se transforme.


  • La minute d’avant
    La minute d'avant, tout allait bien.
    Et maintenant, rien ne sera plus comme avant :
    Ça ne va pas , ça ne va plus !
    Vivre est tombé du temps !

    Vite ! Le médecin !
    Lui sait, il a les mots pour...
    Aux maux , il leur livre les mots des livres
    Des livres qui savent guérir !
    Mais guérir de quoi ?
    Si guérir revient à vivre en marche arrière,
    Pendant que le reste du monde
    Continue à marcher droit devant ?
    Alors guérir de quoi?

    Alors, peut-être ?
    A ne pas vouloir
    Devenir l'ordinaire
    Que de toutes manières
    Nous ne serons plus ?

    Vivre est tombé du temps.
    Celui-ci, à son ordinaire,
    A fuit droit devant.

    Guérir revient, alors,
    A se grandir petit,
    A se faire école d'Eole,
    A mettre le q sur un banc,
    A plonger la tête dans un livre de mots ;
    Le livre de tous les mots
    Ce mot, celui-là même
    Qu'on a tous sur la langue

    Et dont on ne se rappelle plus,
    Lorsque la vie a le feu au cul.

    Le livre qui guérit du temps d'avant :
    Le dictionnaire !
    Guérir, c'est quérir,
    Le mot d'avant pour dire: chercher !

    Rien ne va plus dans ce temps du monde.
    On demande tout, on ne demande rien,
    On a l'argent.

    On possède l’avant
    Et pour ce qui est de l’instant
    La technologie est là pour ça.
    On attend du temps.
    On attend de l'autre.
    On espère des autres,
    Des ailleurs, des riches, des pauvres,
    Les yeux, les doigts gras sur un écran,
    Un carré , un rectangle de plastique,
    Un œil de verre, une machine,
    Esclave électrique à notre écoute !

    Alors ,
    Qu’en est-il de quérir ?
    Si quérir est machinal ?

    Quérir,
    Toujours !

    A Imaginer !
    Les rêves d’après !

    Je crois qu’ainsi
    Avant, maintenant
    Proches et lointain
    Tous, nous irions mieux …

    Gilles de Chasles




    www.poesie-francaise.fr

    gallica.bnf.fr

    www.culture.gouv.fr/Thematiques/Litterature/Poesie

    journals.openedition.org

    www.cairn.info

    www.persee.frPoésie et temporalité.

    *www.societedespoetesfrancais.fr

    www.recoursaupoeme.fr

  • Achille est né

    Pour être au temps

    L’homme qui deviendra grand

    Achille, est cet  être que nous tous allons  tous aimer

     

    Achille, sois homme, ton âme agile

    L’esprit véloce et habile

    L’imagination fertile

    Le cœur ouvert à tous, utile

    Achille, beau petit bout d’homme,

    Va, et  sois heureux, mon bonhomme

     

  • Vivre !
    Vivre de matières ?
    Ou ?
    D'être ?
    Ou de peut-être ?
    Vivre et humer
    Vivre à aimer
    Respirer l'air
    L’air du temps
    Le temps de vivre
    Un jour, s'en aller
    Partir à la nuit
    Gagner l'éternité
    Ne plus être
    Avoir été
    Cependant
    Chaque soir
    Assurez -vous
    De vous endormir
    Heureuse  ou
    Heureux

  • A tes heures laides et laideurs,
    A la vile trahison de tes peurs
    Promis, beau soleil dans la nuit,
    Mon silence, lequel, plus encore te ternit

    A tes beautés embastillées
    Entre deux silences offerts à toi que j’aime
    Irrespectueux et effrontés
    Pitres et gourmands, mes mots poèmes

    Gilles de Chasles


  • Comment en sommes-nous venus à te voir me haïr ?

    Je t’ai trompée de l’amour que tu n’as jamais su me donner  comme si toutes les fleurs étaient des roses, jamais d’iris ni de lilas.

    T’ai-je trompée ou t’es-tu aveuglée à toi-même considérant les hautes montagnes plates comme des plaines ?

    Quel donc ton cœur sourd à d’autres mélodies d’aimer ?

    Quels sont tes yeux borgnes à d’autres possibles amours ?

    L’alouette chante-t-elle le cormoran ?  Le pigeon roucoule-t-il le cri d’aigle ?

    Quelle est ton inculte maison sans fenêtres autres que tes murs pleins ? 

    N’y a-t-il que l’ombre qui vaille la lumière à notre manière civilisationnelle d’aimer ?

    Ou bien ?

     

    La fidélité n’est pas promesse de prison mais selon moi la liberté de voyager pour mesurer l’étendue de tes beautés. Le paresseux a le champ d’à côté pour monde entier  et son épouse, corps utile et féminin pour seul horizon à leur pauvre avenir  .

     

    Mais l’amour curieux  doit il se clore à l’amour objet ?  Ou bien se doit -il d’explorer pour le croitre ?

     

    Tu demandes le divorce.   Comme si me tuer allait te soulager ?   De quoi ? De mes seuls défauts  occultant l’étendue de mes qualités ? Comme jadis la seule couleur de peau était critère de maitre ou d’esclave ?

    Ne ferais-tu pas mieux de gouter à d’autres saveurs d’amour  et  de conserver ton nid pour ne pas mourir totalement idiote  et salope ? 

  • Mourir de rire plutôt que de finir sa vie en pleurs

    Nous, peuple des souffrances et malheurs,
    prenons une page blanche.

    Emparons-nous d’enthousiasme, d’encre et de plumes.

    Donnons à notre destin, notre courage, notre raison et notre cœur.

    Offrons à l’avenir  la lumière d’une vie juste, gentille et meilleure.

    Gilles de Chasles ( 1967-   )

  • J’aimerais être un peintre des mots, 
    Maître des pansements couleurs aux maux
    J’aimerais poursuivre à être aimé
    Versifier amours plurielles à jamais

    Ne me contraignez pas à ne pas l’ espérer
    La vie m’est si difficile à respirer
    J’aime plus que de raison
    Les âmes plus que les corps
    Fussent ils de belles maisons
    Etre en vie m’est polychrome, ai-je tort  ?

    Aime-t-on son boucher
    Parce qu’il vend des brochets ?
    Ou aime-t-on le sexe
    N’ayant  su harponner d’amour ses ex  ?

    J’aime donner et plaire
    A chacune et chacun
    Ses ombres et ses clairs
    De mes vers  je me souhaite en beautés ce  jardin.