Category: Poèmes

  • Solidor,
    Ce matin, marée basse,
    Saint-Malo dort,
    La beauté de l’aube, à sa place.

    Mes ennuis, mes soucis,
    Restés au chaud du lit,
    Je suis là, bravant le froid,
    Mes paresses, mon ego roi.

    Je suis là, pour toi, belle Solidor
    Mon émoi mêlé à tes soyeux cheveux d’or
  • Ce jour 
    Où, audacieuse,
    Tu auras, comme moi,
    Les yeux du beau regard
    Sur les beautés de ton âme, …

    Ce jour,
    Où ton cœur oubliant les lois de l’avoir,
    Taira en lui le bruit
    De l’effroi des lois jalouses,
    Grandira chemin du partage, …

    Ce jour,
    Liberté,
    Où, pour seule condition,
    Ton essence offrira sa toute lumière
    A l’amour.

    Ce jour
    Déjà
    S’appellera
    Encore.

    Ce jour
    S’appelle
    Toi,
    Etoile, éternelle,
    Je t’aime,
    Pour toujours.

  • Mais il possède des possibles !

    Lorsque surgit dans la vie, gigantisssime et dantesque, la vilaine maladie incurable et ces jours  qui ne ressembleront plus jamais à rien de ceux  qui jusque là auront été, inévitablement se pose la question du pourquoi.

    Pourquoi moi ? Pourquoi cette injustice ?

    Pourquoi ces jours à jamais tortures ?

    Évidemment, les médecins sont là, le soin  par la chimie  prêts à vous soulager.

    Mais la bonne question n’est-elle pas celle plutôt du pour et  du quoi ?

    La maladie pour quoi en faire  ?  La maladie est à la portée de chacun, idiot comme intelligent, riche comme pauvre.

    Alors la maladie pour quoi et qu’en faire ?

    On peut taire la souffrance, comme la tétine dans la bouche de l’enfant, comme le confort assis à la place de l’effort, comme ouvrir le réfrigérateur pour jardiner.   On peut aussi donner des mots à ses maux et à ceux des autres.

    La maladie pour apprendre vivre à grandir !

    La maladie pour pousser le coeur à l’abandon de ses remparts et à s’ouvrir franc et gourmand à possibles !!! 

    Accepter ses peurs, ses doutes, ses maux,  ses larmes, ses échecs, ses deuils comme la tempête avant le beau temps ? 

    Rien dans la vie n’est plus beau que les couleurs des levers et couchants.

    Rien n’est plus beau dans la vie que la naissance de la vie, que le silence, immense, après le bruit.

    Etre malade incurable prive de  la peur de tout  perdre, car tout redevient à  gagner, à explorer, à conquérir, à découvrir,..

     A quoi sert la maladie incurable ?

    A se rebeller, à avoir la liberté de choisir entre les ténébres, la pénombre et la lumière, à avoir cette extraordinaire chance d’encourager la révolution de  soi-même. Et peut-être  contaminer la vie  de  nouvelles joies ?

    Rien n’a de frontières ! Pas même l’ imagination !

    Certains diront que je fais de la résilience, Ceux-là auront bati un peu plus haut leurs remparts… ;