Aimer au XXIIe siècle

Comment en sommes-nous venus à te voir me haïr ?

Je t’ai trompée de l’amour que tu n’as jamais su me donner  comme si toutes les fleurs étaient des roses, jamais d’iris ni de lilas.

T’ai-je trompée ou t’es-tu aveuglée à toi-même considérant les hautes montagnes plates comme des plaines ?

Quel donc ton cœur sourd à d’autres mélodies d’aimer ?

Quels sont tes yeux borgnes à d’autres possibles amours ?

L’alouette chante-t-elle le cormoran ?  Le pigeon roucoule-t-il le cri d’aigle ?

Quelle est ton inculte maison sans fenêtres autres que tes murs pleins ? 

N’y a-t-il que l’ombre qui vaille la lumière à notre manière civilisationnelle d’aimer ?

Ou bien ?

 

La fidélité n’est pas promesse de prison mais selon moi la liberté de voyager pour mesurer l’étendue de tes beautés. Le paresseux a le champ d’à côté pour monde entier  et son épouse, corps utile et féminin pour seul horizon à leur pauvre avenir  .

 

Mais l’amour curieux  doit il se clore à l’amour objet ?  Ou bien se doit -il d’explorer pour le croitre ?

 

Tu demandes le divorce.   Comme si me tuer allait te soulager ?   De quoi ? De mes seuls défauts  occultant l’étendue de mes qualités ? Comme jadis la seule couleur de peau était critère de maitre ou d’esclave ?

Ne ferais-tu pas mieux de gouter à d’autres saveurs d’amour  et  de conserver ton nid pour ne pas mourir totalement idiote  et salope ? 

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