Je t’ai regardée et aussitôt je t’ai aimée. Mes yeux, en raison de mon cœur. Sans autre question.
J’aurais pu t’aimer sans te regarder autrement que des mains qui m’ont nourri. Peu m’importe qui tu es, aveugle à tous, sauf à mon ego.
Tu aurais pu m’aimer, pour ce que je te donne de moi, sans plus me reconnaitre, ni m’écouter ni même entendre ma douleur, de ce tu m’as pris, sans merci, en écho.
J’aurais pu te regarder sans t’aimer comme l’existant autour de moi, seul au Monde, Robinson sur l’ile inodore au milieu du désert d’autrui, que rien ne touche.
Tu aurais pu me toucher, me violer, moi, ton objet, sans autre amour que ton bon plaisir, n’aimant que toi, ogre à bouche.
Qui es-tu si je suis ?
Qui n’es -tu pas si je suis ?
Qui es-tu si je ne suis pas ?
Qui n’es-tu pas si je ne suis pas ?
A toi, la liberté de tes réponses. A moi, celle, inaliénable et éternelle de t’aimer
Plus grande que moi, pour ce que tu es et rien de plus. Et tant déjà ! Sans laquelle je m’ennuierais sur l’océan, solitaire, errant.
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