l’enfant et l’étoile

L’aiguille des minutes des horloges créées, consultées au temps des hommes puis comme toujours avec eux, finalement abandonnées aux rebuts des choses éparpillées sur la petite planète où l’enfant avait déposé ses rêves, s’accordèrent promptement, et sans aucune contestation, ni aucun semblant d’inspiration censurée, à être unanimement certaines qu’il ne leur restait exactement que 4 tours avant le début de le l’heure suivante lorsque ce dernier, au beau milieu d’un songe se réveilla.

Le propre de l’homme étant parfois d’alambiquer la simplicité des faits au point de délaisser la Beauté complexe du déroulé des évènements, les aiguilles des minutes, désabusées par la monotonie de la conduite gauche des hommes qui les avait pensées, espérées puis avec l’amour et l’habilité intelligente de leurs mains façonnées à l’outil, vendues puis de leur mémoire oubliées, essoufflées par la longueur de l’expression de la doléance de leurs regrets préfèrent ne pas s’engager plus en avant dans le récit de qui allait suivre..

« Où suis-je ? demanda l’enfant à la nuit
Celle- ci, douce et bienveillante, prit le temps de s’adapter à toutes les dimensions de l’enfant avant de lui répondre.
-Tu es au sombre de mon obscurité.
-Et pourquoi n’y vois je rien du sombre ? Je me sens comme perdu !
Là, encore la nuit prit le temps de bien contempler l’univers global de la question qui lui était posée.
-C’est parce que tu n’ouvres les yeux que sur le clair de ce que tu es en mesure de comprendre et as toujours fui ton ignorance au point de ne plus lui accorder que le postulat de ta peur !
-En es tu certaine la nuit ? Puis je te faire confiance ? Je commence effectivement à avoir peur ! Maintenant que tu l’as dit. Je veux m’en aller

Je veux que tu allumes la lumière. S’il te plait, je commence à avoir très peur, je veux ma maman. Allume la lumière.
La nuit se retint de soupirer pour ne pas plus blesser l’enfant. De sa voix la plus douce, elle lui répondit. :
Je suis désolé. Je ne suis que la nuit, tu vois bien. Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de la lumière.

Tu dis que je vois bien, mais je ne vois rien.

En es tu certain ? sourit la nuit, tu vois bien une couleur ? L’enfant prit le temps d’observer autour de lui, avant de répondre.

Je ne vois rien car tout est sombre ici. Je ne vois que du noir, rien que du noir. Et je te le répète j’ai de plus en plus peur, je veux m’en aller. La nuit lui répondit :

« Je ne sais pas d’où tu es venu. Tu m’es soudain apparu. Je t’entends mais je n’ai pas la faculté de te voir. Je ne vois rien de toi, Je suis la nuit.

L’enfant se mit à pleurer

Je ne veux pas de toi, je te le répète, je veux retrouver ma maman. Laisse-moi repartir.

Enfin, comment t’y es tu pris pour venir jusqu’ à moi ?
Je me suis endormi.

Rendors-toi et repars comme tu es venu. C’est la meilleure façon de retrouver la lumière et ta maman»
Ce que fit l’enfant.

Au matin, l’enfant était endormi, la tête posée sur la taie blanche au fin liseré bleu de son oreiller, lorsqu’un doux baiser sur sa joue non moins douce le sortit de son sommeil. Ayant reconnu le délicat parfum de rose ambrée de sa maman, il prit le temps de laisser ses paupières engourdies battre de quelques fébriles oscillations telles des ailes de papillon. Puis se décidant enfin à les ouvrir, il prit le temps, comme chaque matin de se délecter du plus beau et rassurant visage qui lui eut été permis de contempler de si près. Puis, sortant sa main droite de la chaleur douillette de ses draps, il caressa l’aile gauche du nez de sa mère, assise sur le bord de son lit, puis prenant une très brève inspiration, il raconta tout de sa rencontre avec le sombre de la nuit.
« Tu as fait un vilain cauchemar mon chaton. Ce n’est pas grave, Tu vois, tout cela est faux, Tu es là dans ton lit et tout va bien. Regarde autour de toi. Tout est en place et à sa place. Regarde-. Ton étagère, moi tes jouets. »
N’ayant d’autres solutions que d’accepter la clairvoyance de sa mère, l’enfant s’en contenta.

Les aiguilles s’étant retirées du temps du récit mais pas de celui des hommes firent un nombre incalculable tours de cadran avant ce soir de février où l’enfant réapparut dans le sombre de l’obscurité.
« – Je sais qui tu es, déclara -t’il d‘emblée. Tu es un cauchemar. Tu n’existes pas. Je suis dans un rêve qui n’existe pas. Maman m’a dit que si j l’appelais, elle ou papa, viendrait te chasser.
La nuit ne répondit pas tout de suite et l’enfant commença à douter de sa confiance.
« Maman ! Maman ! Maman ! Je fais un cauchemar ! Viens le chasser ! »
L’enfant eut beau appeler sa mère. Son père. Personne ne vint. Il finit en pleurs. En hurlements. A nouveau en pleurs. Puis en gémissements. Puis vinrent les reniflements.
Pendant tout ce temps, la nuit ne dit rien. Elle se garda bien d’intervenir d’ailleurs. L’expérience. Combien avait-elle pu recueillir de petits naufragés de leurs sommeils agités. Chacun de ces petits en larmes l’affectaient tout particulièrement. Elle les accueillait avec toujours beaucoup d’égards . parfois cela frisait la cacophonie tant ils étaient nombreux. Mère nuit prenait grand soin d’eux. Elle avait toujours regretté que son obscurité ait toujours effrayé les hommes, petits et grands. Qu’avaient-ils tous donc à préférer l’ambiance du jour son frère unique avec elle alternait tantôt plus longtemps pour elle l’hiver, plus long pour lui l’hiver, cette ambiance agitée , frénétique, bruyante du jour . Opposée à sa générale grande tranquillité et sérénité, les hommes auraient du préférer son noir cocon si réconfortant au lieu d’en avoir si peur.

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