Pleurtuit

Circé de la côte d’Émeraude

Archipel de lieux à dénominateur nominal commun, situé entre patates et morue, telle apparaît Pleurtuit à celui qui s’y aventure par hasard ou nécessité.

On y vient pour la sympathie de ses habitants, à part l’autre, là bas, qui aboie sans raison, dans ce nébuleux dédale bucolique de lieux dits, de lotissements, de rues et de maisons.

On y peste, de ses routes, sinueuses comme du fil à tricoter, reliant de petits paradis entre eux, sur ce territoire cousu de fil blanc, gigantesque du Frémur à la Rance, d’ici à on ne sait où.

Pleurtuit, cité à coucher, village privé de clocher, brouillonne d’endroits à la poésie manifeste. Vouloir revêtir la champêtre au réseau routier ébouriffé, d’un costume urbain qui lui va si mal est une injure à son identité à la géographie rebelle.

La belle vous tient par les tripes, comment ne pas l’aimer ? Le tort est de l’aborder, sans prendre le temps de succomber à son charme.

Car, pour qui sait l’humer, les yeux dans tous les sens, de ses iodes diluées aux parfums de ses fleurs, de ses landes à ses paysage somptueux, révélés au détour des virages de la voiture honnis, la sauvage se mue en Circé, vous qui l’approchiez comme un cochon.

Le GPS se révélera salvateur, vous verrez, vous viendrez vous y ensorceler.

Et vous aurez raison.

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